Newsletters

Conférence : « Les défis de la sécurité économique pour la France de l’Océan Indien, assurance-vie du développement régional »

L’université de La Réunion, les établissements de recherche français et les entreprises exercent leurs activités dans le cadre d’une économie mondialisée et ouverte, face à une concurrence omniprésente et qui continue de grandir.

Cette ouverture sur le monde est potentiellement positive pour l’économie française car porteuse de croissance et donc d’emplois. Pour autant, et plus encore en période de crise économique, la concurrence est forte et le niveau de risque élevé pour les entreprises, les établissements de recherche et plus globalement pour l’économie française.

Il est fondamental de savoir allier ouverture et sécurité et d’éviter deux écueils aussi dangereux l’un que l’autre : la naïveté béate et l’inquiétude paralysante.
Le premier impératif consiste à identifier les risques potentiels et de les prévenir.

Dans une démarche d’identification et de prévention des risques, il est important de :

1. Former et sensibiliser les acteurs du secteur privé et de la sphère publique aux enjeux liés à la sécurité/sûreté des entreprises (universités comprises), ainsi qu’à l’intelligence et la sécurité économique ;
2. Conduire une politique d’études et de recherche couplée au programme de formation et couvrant l’ensemble de ces thématiques ;
3. Assurer un travail de veille et d’analyse des menaces émergentes ;
4. Appuyer les politiques publiques en contribuant à élaborer un corpus doctrinal couvrant le champ de la sécurité et de l’intelligence économique.
Au niveau national, la principale dimension de la sécurité économique est la politique publique d’intelligence économique qui vise à disposer des informations économiques stratégiques permettant de renforcer la compétitivité de l’Etat, des entreprises ou des centres de recherche. Cette politique contribue à la croissance et au soutien à l’emploi.


L’intelligence économique territoriale est sa déclinaison locale sur un territoire cohérent (région, bassin d’emploi, etc.). Elle associe les pouvoirs publics locaux et les acteurs économiques depuis les chambres consulaires jusqu’aux entreprises (individuelles, pôles de compétitivité, groupements d’entreprises) et aux centres de recherche (publics ou privés). C’est la réponse aux besoins d’intelligence économique des acteurs de l’innovation et du développement économique.


Sur le terrain, le premier enjeu reste la diffusion de cette culture de sécurité économique composée d’actions continues de sensibilisation des responsables d’entreprises et des jeunes cadres en formation.


C’est à ce titre que le commissaire en chef Didier JAVOY, chargé de mission sécurité économique auprès du préfet de zone de défense, introduira les débats par une présentation des politiques publiques de sécurité économique et une illustration de leurs applications locales.